– En ce moment je m’entraîne au lâcher-prise, me dit un patient en séance.
– Ok et ça veut dire quoi pour vous ?
– Que j’essaye de ne plus m’obstiner pour obtenir quelque chose.
– Concrètement vous faites comment pour mettre ça en pratique ?
– Quand un problème arrive ou quand je me rends compte que quelque chose ne se passe pas comme je veux, j’arrête de lutter.
– Bravo, car ce n’est pas évident. Et ça change quoi dans votre quotidien ?
– Je me sens plus calme, mais parfois il m’arrive encore de m’énerver parce que c’est ma nature de combattre.
– Êtes-vous certain que c’est toujours votre nature ? Ne pensez-vous pas que vous êtes en train de changer le regard que vous portez sur vous ?
Sourires amusés de nous deux.
L’expérience que j’ai du lâcher-prise date d’il y a longtemps. J’ai mis du temps à comprendre pourquoi je préférais tourner les talons plutôt qu’affronter une situation qui me semblait perdue d’avance. Ç’est en partie lié à un désintérêt pour le combat… Certains y voient un renoncement, un manque de fierté. Pour moi c’est une précieuse économie d’énergie.
© photo : Matt Duncan
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