La quête d’équilibre pro/perso guide ma vie depuis que j’ai commencé à travailler il y a trente ans.
Travailler en entreprise ne m’a jamais rendue heureuse ! Le modèle patriarcal ne convenait pas à l’assoiffée de liberté que je suis.
Je m’y suis toujours sentie décalée, je n’arrivais pas à jouer un jeu dont je ne comprenais pas les règles ou plutôt, elles n’avaient pas de sens à mes yeux. Pourtant j’ai eu la chance d’évoluer dans des environnements attractifs et avec des boss souvent « décalés » eux aussi. Ca ne suffisait pas et il y avait ma petite voix de sagesse qui chuchotait que mon épanouissement professionnel n’était pas là. Je lui ordonnais de se taire pour mieux écouter mon environnement me dire la chance que j’avais d’avoir un job, dans cette « belle boîte », avec un salaire correct…
A ne plus l’écouter, mon corps a pris le relais et s’est exprimé : anxiété, tristesse, questionnements incessants. Ce n’était pas insupportable mais ça me rongeait de façon insidieuse.
Il m’a fallu quelques années pour avoir le courage de regarder ma situation en face et entreprendre une reconversion professionnelle qui a duré un an. J’ai raconté ce parcours à Florence Farion, journaliste pour RTS, cliquez ici pour l’écouter.
Quel bonheur d’apprendre un nouveau métier, je me levais le matin légère, tout m’intéressait, l’avenir n’était plus un problème… ma vie avait un sens !
Ne doutant de rien et me laissant porter par ma confiance, j’ai démissionné de la société où j’étais pour en intégrer une autre avec mes nouvelles qualifications.
Sauf que l’attrait de la nouveauté s’est émoussé et l’insatisfaction s’est repointée. Ce n’est pas que je ne voulais pas m’adapter, je ne pouvais pas ; j’avais beau essayer, l’illusion ne tenait pas.
Ce n’était pas une question de métier mais d’environnement dans lequel je l’exerçais. J’y perdais mon identité et ma joie de vivre.
La naissance de ma troisième fille a coïncidé au moment où j’ai décidé de devenir indépendante.
C’était il y a dix-sept ans et j’ai éprouvé un soulagement indescriptible. Enfin je pouvais gérer mon temps comme j’en avais envie, en continuant à exercer un métier que j’adore, et en me sentant libre !
Quitter le monde des entreprises est une des meilleures décisions que j’ai prise, malgré les péripéties liées au statut d’indépendante.
J’invente mon travail chaque jour, il enrichit considérablement mon quotidien et je savoure ma vie au présent, pas dans le futur !
Aujourd’hui, j’observe avec beaucoup d’intérêt les nouvelles façons de travailler qui se mettent en place, avec, il me semble plus de liberté, de confiance dans le croisement des compétences et des valeurs de chacun. C’est encourageant et plein d’espoir !
Laisser une réponse