Extrait de séance (avec l’autorisation de mon client)

– Est ce que tu te sens assez aimé ?
– Parfois oui, parfois non et mais le plus souvent pas assez par ceux qui comptent pour moi !
– Pourquoi tu trouves qu’ils ne t’aiment pas assez ?
– Et bien avec tout ce que je fais de pas sympa, c’est impossible qu’ils m’aiment. Et pourtant malgré ça je ne peux pas m’en empêcher
– Et si on disait que tu cherches à tester jusqu’où ils sont capables de t’aimer ?
Regard incrédule, mais regard de « il se passe quelque chose quelque chose que je n’avais pas imaginé »
– Oui ta copine,  ta famille, tes amis t’aiment et ça ne dépend pas de ce que tu fais ou pas, sauf que toi tu confonds ce que tu fais avec qui tu es  !

La suite reste confidentielle mais cet extrait est là pour inaugurer mon propos : nous courons tous après  l’amour !

Parce que tout de même, c’est bien la quête de l’amour qui nous pousse si souvent à agir, non ?
Quel gaspillage d’énergie dans des actions vaines avec l’espoir que nous serons un peu plus vus, reconnus, mais surtout aimés. A l’école, en famille, au bureau… le schéma est identique partout, nous faisons des trucs qui ne nous plaisent pas toujours, voire pas du tout, avec l’espoir d’être aimés. Parfois ça fonctionne mais bien souvent non.

Les personnes qui ne se sentent pas aimées vont courir après cet amour toute leur vie, exigeant de ceux qui croisent leur chemin de combler ce puits sans fond de leur manque d’amour.
Dans ces situations, quoi que fasse l’autre, son amour ne sera jamais suffisant, ou jamais comme il faudrait qu’il soit.
Peut-être que  ce qui s’active là c’est que cet amour après lequel nous courons, c’est celui des premiers instants de la vie ; celui qui ne s’est pas installé de façon sécurisante pour le bébé  et va ensuite  le conditionner à le chercher partout, n’importe comment et pas toujours auprès des bonnes personnes.

La psychothérapie permet de retisser cette histoire d’amour défaillante des débuts et ça mène quelques fois  à des résolutions de situations qui n’ont en apparence rien à voir avec l’amour !