Pourquoi courez-vous ?

N

ous n’avons de cesse d’aller plus loin, plus vite mais aussi nous aspirons à savourer le moment présent et à prendre notre temps. Avancer et s’arrêter… deux envies qui ne trouvent souvent pas d’autres issues que la sensation d’une fuite stressante ou l’immobilisation dans la tristesse. Pour ces raisons j’ai longtemps refusé de courir, que ce soit derrière un train ou pour faire du sport. C’est grâce à Murakami et son éloge de la course à pied que j’ai caressé l’idée de m’y mettre un jour : les parallèles qu’il fait entre la course et l’écriture résonnaient familièrement. Si pour lui courir est devenu une métaphore de son travail d’écrivain, c’est pour moi celle de mon travail avec la psychosynthèse. Au fil des kilomètres je revisite certains des concepts clés : j’oublie la compétition pour me recentrer sur mes sensations, j’observe mes pensées conditionner le souffle (c’est un faux-plat donc c’est difficile), j’écoute d’une oreille distraite les performances des autres afin d’éviter la pique de jalousie parce que je cours moins vite, moins longtemps ; quelle importance, je ne suis pas « les autres » mais moi : aujourd’hui je peux dire que je cours comme d’autres peut-être méditent ou prient et je peux vous assurer que j’ai très souvent des ailes à mes baskets !

Photo : Pinterest

août 2014 0

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