Depuis toujours les histoires m’accompagnent. Il y a celles que je vis, lis, écoute ou crée. Mon quotidien est émaillé de ces découvertes et créations. Je sais à quel point elles sont nécessaires pour vivre, pour s’inventer ou se ré-inventer. Aussi à la classique phrase « oh là là je pourrais jamais écouter des gens se plaindre à longueur de journée, c’est trop dur », je réponds que je n’écoute pas des gens se plaindre mais des personnes qui viennent dire leur histoire afin de la transformer et vivre mieux. Ca n’a rien à voir avec la plainte, c’est une question de posture, accueillir la plainte (certains le font très bien et heureusement qu’ils existent mais moi ça me tue à petit feu) ou écouter des histoires de vie et accompagner la transformation individuelle.
Pour terminer votre lecture, voici un conte amérindien qui m’a été dit il y a quelques mois.
Un vieil homme veut apprendre à son petit-fils ce qu’est la vie.
« En chacun de nous se joue un combat intérieur, dit-il au jeune garçon. Un combat à la vie, à la mort, qui se tient entre deux loups.
Le premier est ténébreux. Il est la colère, l’envie, le chagrin, le regret, l’avidité, l’arrogance, l’apitoiement sur soi-même, la culpabilité, le ressentiment, l’infériorité, la supériorité, les mensonges, la fausse fierté et l’ego.
Le second est lumineux. Il est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi. »
Le petit-fils réfléchit un long moment. Puis il demande à son grand-père : « Quel loup gagne ? »
Le vieil homme sourit et lui répond : « Celui que tu nourris. »
© Photo : Jerôme Piot
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