Je suis toujours étonnée d’entendre des personnes se présenter ainsi : « je suis déprimée », « je suis timide », « je suis chômeur », ou bien me parler d’autres en disant « elle est divorcée », « il est colérique », réduisant ainsi l’identité d’une personne à une situation vécue.
Vous rendez-vous compte à quel point c’est limitant de se percevoir uniquement par ce prisme ? Ca l’est pour celui qui l’exprime ou pour la personne dont il est question.
A ce sujet, Maurice Corcos, psychiatre et psychanalyste, ne dit pas d’une patiente « qu’elle est anorexique » mais qu’il « traite une jeune fille souffrant d’anorexie », ce qui est fondamental pour ne pas la réduire à sa pathologie.
Lorsque je travaille avec un client, son regard s’éclaire lorsqu’il comprend qu‘il possède une identité immuable, ce que l’on appelle en psychosynthèse le « Soi » qui serait comme un point central autour duquel gravitent tels des satellites, les situations qu’il vit, les émotions qu’il ressent ainsi que divers aspects de sa personnalité, mais que rien de tous ces éléments ne peut modifier son identité profonde. Celle-ci recèle toute sa richesse qui ne demande qu’à s’exprimer ; comme un merveilleux réservoir de possibilités !
Cette question de sémantique est fondamentale car elle permet de reconsidérer une personne dans son « entièreté » et plus sous l’angle qu’elle présente au monde à un moment donné de sa vie. Ce faisant, vous lui permettez par votre parole ainsi que par la vision d’elle qui s’ensuit d’exister pleinement au-delà de cette situation.
© photo : Bator Horvath
octobre 22, 2013
voilà un billet sympatique que je partage à120 °/°. j’invite beaucoup de gens à le lire et l’envisager dans leur prisme de vison
très cordialement Frankie
octobre 24, 2013
merci Frankie.