A chacun le sien, de nuage ; quelque chose vient obscurcir votre horizon du moment : la mauvaise humeur d’un proche, la résistance à ce que vous mettez en place, la peur d’échouer, un rendez-vous raté… ça vous donne l’impression d’avoir les deux pieds dans le béton et l’impossibilité de détourner le regard de cet imprévu  soudain et paralysant.
A moins de fermer les yeux, prendre quelques respirations profondes et revenir à votre ressenti, puis faire le tri dans vos pensées tumultueuses en vous posant la question « de quoi ai-je besoin, là tout de suite ? » et laisser venir une réponse puis l’accueillir. Après quelques instants de cet exercice les yeux fermés, le nuage généralement se dissipe. Ca vous laisse un peu désemparé(e) ; reste un vide étrange à apprivoiser mais comme il est  fécond en surgit une étincelle qui vous indique une direction à prendre. Essayez, vous verrez que ces nuages ne durent que le temps que vous leur accordez de l’importance, c’est-à-dire tant que vous le regard rivé sur eux… Fermez les yeux.

photo : Nadja Verner