Les fleurs choisies pour accueillir les participants de l'atelier Le coach, grégaire ou solitaire, co-animé avec André, étaient entourées d'un lien de raphia, juste décoratif car elles avaient les tiges bien plantées dans un bloc de mousse. A l'issue de la matinée une des participantes a eu envie de les délier, et elle a préféré emporter bien serré dans sa main le lien de raphia plutôt qu'une des fleurs du bouquet…
Je ne sais pas ce qu'elle en a fait ensuite, mais j'ai imaginé que sur l'instant ce lien était plus précieux pour elle qu'une fleur, certes jolie, mais qui se serait fanée !
Est-ce qu'il vous arrive de vous attacher à des objets uniquement parce que leur vue ou leur toucher vous rappelle un instant ?
novembre 7, 2009
Quand je visite un endroit où je me sens bien, souvent des amis, j’ai envie d’emporter quelque chose qui m’évoque la personne aimée, admirée, de chiper un objet-doudou, un effet personnel qui serait comme un porte-bonheur…mais bon, ça ne se fait pas hein ?! A l’inverse, il m’arrive souvent de faire en sorte que les gens repartent de chez moi avec quelque chose,un livre, un vêtement qui ne me va plus, un parfum que je ne porte pas. Je les retiens avant qu’ils ne passent la porte « oh attends, j’ai quelque chose pour toi ! »
Une façon de les accompagner, de m’inviter chez eux !
novembre 7, 2009
Hello Claire et pourquoi ça ne se fait pas ? Il suffit de demander dans le pire des cas votre hôte vous dit non, si vous êtes prête à l’entendre, tentez le coup et dites-nous ;-))
novembre 7, 2009
Cela a été un moment particulièrement émouvant, Anna. Cela ne m’étonne pas qu’il t’est marquée ! J’ai été moi-même émue par la simplicité de l’instant, la liberté et le souffle d’air frais que nous apportait le dénouement de ce lien de rafia…
Etonnant comme expérience systémique, non ?
au plaisir des prochaines!!!!
novembre 8, 2009
Oui, il faudrait oser ! …et j’ai lu Laurent Gounelle pourtant !
novembre 10, 2009
Oui, cela m’arrive et j’aime beaucoup cette idée, l’envie de retenir les moments importants. En même temps, tu sais qu’il ne faut pas trop développer l’attachement aux objets, l’important est ce que l’on a vécu, ce qui reste dans notre coeur…
novembre 10, 2009
Il était simplement impossible de laisser ces liens abandonnés sur le canapé… j’ai redouté qu’ils filent droit à la poubelle… ce dont j’avais réellement envie était d’offrir un fil à chaque personne. Mais je n’ai pas été au bout de mon désir, par peur qu’il ne soit pas reçu. Merci Anna, de poser cette question qui me touche et m’inspire. Parfois, certains objets sont porteurs d’une histoire de l’instant,et cela les rend vivants, car ils nous parlent de ce qui nous anime.
novembre 10, 2009
J’ai toujours avec moi un caillou offert par mon neveu (et filleul) alors qu’il avait 5 ans … il m’a dit « tiens marraine je te donne ce caillou car c’est un caillou magique ».. depuis il m’accompagne dans mon sac et souvent je le prend je le palpe je le réentends me dire ça, ce caillou me rassure en quelque sorte…
novembre 12, 2009
Bien le bonjour Anna
J’ai envie de répondre à Claire car son témoignage me touche ! Quand je n’avais pas encore 10 ans je suis allée chez mon arrière grand-mère et avant de partir j’ai « piqué » une petite rose des sables sur sa cheminée. Je ne le savais (?) pas mais c’était la dernière fois que je voyais Mémère … J’ai toujours ce souvenir d’elle que je chéris dans mon coeur !
Et comme toi Claire quand les gens viennent chez moi il n’est pas rare que je me débrouille pour qu’ils repartent avec quelque chose !
novembre 12, 2009
@ anne-marie, oui je sais pour le « souvenir du coeur », mais ce sera pour plus tard en ce qui me concerne 😉 quand je serais beaucoup plus âgée,
@ catherine, qu’est-ce qu’il doit être doux ce caillou,
@ olga, la prochaine fois suis ton inspiration et ose !
@ virginie, merci pour ce joli souvenir.
novembre 15, 2009
Le soir où j’ai lu ici cette réflexion sur le lien, je suis tombée sur ce passage d’un livre de Jacques Salomé que je lis en ce moment et forcément j’ai eu envie de vous le rapporter :
« Dans son usage pratique, le sumbolon était un signe de reconnaissance pour des personnes qui s’étaient trouvées en présence au temps de leur rencontre ou de leur relation. Quand deux êtres se rencontraient (…), ils choisissaient un objet particulier de céramique, de bois ou de métal qu’ils séparaient en deux parties. Chacun en conservait un morceau pour permettre plus tard, en les rapprochant, de reconstituer l’objet initial, faisant ainsi la preuve d’une relation, d’une appartenance, d’un lien d’hospitalité ou d’amitié (…). Le symbole sépare et met ensemble. Isidore de Séville (v.570-636)le définit comme « un signe donnant accès à une reconnaissance ».